Fertilisation azotée : nette, précise et abordable avec le satellite

#cultures #innovation
25 janvier 2021

En cette campagne culturale 2021, le satellite confirme son intérêt pour la fertilisation ajustée de votre colza et de vos céréales à paille. À la clé : des économies et des gains de productivité grâce à la fiabilité de la télédétection et à la pertinence des conseils.

Alors que Le Gouessant déploie la solution numérique Aunéor dans ses productions animales, les productions végétales ne sont pas en reste en termes d’outils d’aide à la décision (OAD). Après avoir lancé en février 2018 Taméo pour la détection précoce des maladies, la Coopérative propose à ses adhérents un service de pilotage de la fertilisation azotée, basé sur la télédétection par satellite.

Parcelle de blé

Des bénéfices écologiques et économiques

« Cette prestation répond aux enjeux sociétaux tels que la préservation de l’environnement et l’image de marque des agriculteurs. L’ajustement des doses aux besoins réels de la culture sert également les impératifs de rentabilité grâce à la maîtrise des intrants » commente Mickaël Mahé, technicien agroenvironnement. Et de souligner : « les essais réalisés par le prestataire montrent, qu’entre une fertilisation traditionnelle et une fertilisation OAD, le gain moyen de rendement sur blé peut être de 4,7 quintaux par hectare et d’un point de protéine. » Les techniciens productions végétales ont pu mesurer la véracité des conseils au printemps 2020. Cette prestation est développée en partenariat avec Géosys. Ce consortium, spécialiste de la télédétection par satellite, emploie 70 personnes à Toulouse, la cité des sciences et de l’espace. Géosys a réalisé l’an dernier des cartographies parcellaires sur plus de 150 000 hectares en France, dont 20 % en Bretagne.

Une technologie reconnue par l’administration

Dans le prolongement de cette prestation, Géosys peut prêter assistance aux adhérents équipés pour la modulation qui rencontrent des difficultés pour transférer les données du satellite vers la clé USB de la console de leur tracteur. Outre la détermination de la dose utile, la Coopérative propose, en option à la demande, l’épandage par modulation pour une bonne répartition dans la parcelle. Les enjeux sont de taille comme l’explique Mickaël : « au stade épi 1 cm, on peut espérer rattraper les zones plus creuses pour obtenir des parcelles plus homogènes en rendement à la récolte. Cela s’est avéré particulièrement intéressant cette année au vu des conditions pluvieuses hivernales. Au 3e apport, le passage du satellite permet de déterminer avec précision les zones où la fertilisation azotée va être réellement valorisée en quintaux et viser un meilleur taux de protéines. » Autant de raisons pour lesquelles l’OAD satellite, dont l’intérêt est reconnu par l’administration, est appelé à se généraliser chez tous les agriculteurs désireux de concilier économie et écologie à prix abordable.

Avis d’expert

La zone géographique de Plumaugat (22) montre une grande disparité de précocités liée au contexte pédo-climatique. L’année 2020 l’a confirmé. Nous avons connu une très grande variabilité dans les dates de semis de céréales. Je me suis appuyé sur Géosys pour affiner le conseil de fertilisation lors du dernier apport azoté sur les parcelles de blé de nos producteurs, et ainsi améliorer le rendement et la teneur en protéines. La proximité entre la collecte des informations parcellaires et culturales et le conseil qui en découle à partir de l’acquisition des dernières prises de vues satellite nous apporte la plus grande précision du marché pour ce type de prestation.
Sur le terrain, les retours sont très positifs : investissement personnalisé et raisonné, maintien voire amélioration des rendements et de la qualité, sentiment de sécurité concernant les pratiques de fertilisation sur le volet réglementaire…

Pascal Godest Technicien Productions Végétales Secteur Sud-Est des Côtes-d’Armor