PHYSIOR : l’EARL Cloarec opte pour un concept d’avenir

#fermes 4 soleils #innovation #porc
09 décembre 2020
Pierre Cloarec, éleveur porcin

Quoi de plus normal à 28 ans que de réaliser de beaux projets ! Pierre Cloarec, installé depuis 2014, vient de reprendre les parts de sa mère Monique dans l’exploitation familiale qui compte 520 truies naisseur-engraisseur et emploie 3 salariés. Le 1er décembre dernier, ce jeune éleveur labellisé Fermes 4 soleils, adhérent SYPROporcs et Le Gouessant, a entré un premier lot de porcelets dans son nouveau bâtiment de croissance Physior. Un événement attendu, chargé de sens et d’espoir, qu’il préparait depuis bientôt trois ans.

Soit je diminuais mon cheptel de truies, soit j’investissais dans des bâtiments, car il me manquait de la place en post-sevrage et en engraissement » explique Pierre Cloarec. Le jeune éleveur entrepreneur a choisi la seconde option, dans la mesure où « j’ai toute une carrière devant moi et que je crois en l’avenir de mon métier ». En octobre dernier, il a mis en service un post-sevrage standard de 1 200 places avec beaucoup de lumière naturelle sur caillebotis plastique. Les porcelets y sont à leur aise avec 0,45 m2 de surface chacun, et une multitude de jouets manipulables organiques à disposition. Dans le prolongement direct du post-sevrage, se dresse un bâtiment de croissance Physior de 672 places. Un premier lot de 336 porcs y a élu domicile début décembre, un second intégrera le bâtiment dans les prochaines semaines. « Après quasiment 3 ans de projet entre réflexion et construction, j’entre enfin dans le vif du sujet ! » s’exclame Pierre visiblement réjoui. « J’ai vraiment hâte de voir les animaux évoluer dans ce bâtiment qui ne ressemble à aucun autre. J’espère qu’ils vont s’y plaire autant que moi ! »

Une conduite en petites cases

Il faudrait être difficile pour ne pas apprécier l’environnement de vie et de travail ! Le bâtiment Physior semi-ouvert s’étend sur 1 100 m2. Il héberge 2 salles comportant 16 cases de 21 porcs chacune, sur sol bétonné isolé, couvert de paille broyée sur 2 cm. Les cases, faisant office de zone de couchage, sont modulables grâce à un jeu de cloisons déplaçables, au fur et à mesure de la croissance des animaux. « J’ai préféré rester sur la conduite en petites cases, plutôt que de sauter le pas des grandes cases, car cela me rassurait. » Depuis leur case, les porcs peuvent sortir à l’air libre par une porte à lanières, dans une courette couverte extérieure. Elle comporte une zone d’alimentation équipée d’un multiphase à sec, ainsi qu’une zone de déjection sur caillebotis, avec abreuvoirs et racleurs automatiques. Une barrière ajourée permet aux cochons de se voir et de se frotter le groin en guise de bonjour amical entre voisins de courettes. Le bâtiment semi-ouvert fonctionne en ventilation statique, avec un bandeau de trappes translucides régulées automatiquement qui laissent entrer et sortir l’air et la lumière. Un couloir de visite permet de faire le tour du bâtiment, facilitant la surveillance des animaux.

bâtiment porc semi ouvert sur l'extérieur

« Tout est conçu pour le bien-être »

« La surface totale par porc, intérieur et extérieur compris, est de 1,21 m2. Les animaux ont accès à l’air libre, à la lumière et à des jouets manipulables organiques pour exprimer leurs comportements naturels. Tout est conçu pour leur bien-être » récapitule Pierre. « Le concept Physior me semble incarner l’avenir car il répond à des attentes sociétales fortes. »

Pour mener à bien ce projet novateur, l’éleveur a pu compter sur l’équipe de l’activité Porc et sur la plateforme Services Le Gouessant, notamment au travers des services Environnement et Bâtiment. « Nous avons eu de nombreuses réunions, y compris avec les constructeurs et équipementiers que j’ai moi-même choisis. Je peux vous assurer que tous les acteurs de ce projet sont fiers et heureux, comme moi, de le voir aboutir. » Reste maintenant une inconnue : comment les animaux vont-ils se comporter ? Pour mettre toutes les chances de son côté, l’éleveur a choisi d’élever dans ce bâtiment les porcelets issus de truies Dambred x Duroc, réputés plus rustiques. « Je ferai un point d’étape avec mes partenaires en sortie d’hiver. Pour l’heure, je reste serein et concentré sur mes objectifs de performances. »

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