SARL La Croix Mareuc : de nouveaux aménagements en poulettes bio

#volaille
02 mai 2023

Pour répondre aux exigences du nouveau règlement européen sur l’agriculture biologique, Julien Le Mauff et son associé ont aménagé les poussinières. Au menu : des trappes, des perchoirs et des parcs !

Depuis le 1er janvier 2022, le nouveau règlement européen pour l’agriculture biologique (AB) durcit les règles d’élevage des poulettes et des poules pondeuses. Julien et Matthieu Le Mauff, éleveurs costarmoricains basés à Merléac, gèrent trois poussinières. Deux d’entre elles sont référencées AB depuis fin 2021, justifiant la création d’une structure juridique à part : la SARL La Croix Mareuc. Accompagnés par Le Gouessant, ils ont réalisé des aménagements spécifiques pour répondre aux exigences du règlement.

La poussinière, divisée en quatre parcs, est traversée par des plateaux qui se soulèvent tout au long de la croissance des poulettes.

Dehors, les poulettes !

Les poulettes doivent sortir au moins un tiers de la durée de l’élevage, soit six semaines. Les éleveurs ont donc mis en place un parcours extérieur clôturé de 2,5 ha pour chaque bâtiment. Ils ont été accompagnés par Max Plesse, technicien bâtiment Le Gouessant, qui a aussi calculé le nombre d’ouvertures avec trappes automatiques nécessaires dans chaque poussinière.
Côté perchage, des plateaux ont été rajoutés pour pouvoir offrir 10 cm2 à chaque poulette.

« Ils sont soulevés manuellement au fur et à mesure de leur croissance pour les encourager à se percher », précise Julien. Des perchoirs en pyramides (10 cm par poulette), viennent en complément. Par ailleurs, le règlement impose un maximum de 10 000 poulettes par parc. Chaque poussinière a donc été divisée en quatre parcs pour une capacité d’environ 26 000 poulettes maximum par bâtiment.

Adapter la conduite d’élevage

Avec l’accès à l’extérieur, les éleveurs doivent adapter la conduite d’élevage notamment pour la gestion du programme lumineux. L’été, les jours sont plus longs et la durée d’éclairage dans le bâtiment doit être adaptée en fonction du soleil. « Les poulettes ne rentrent qu’à la tombée de la nuit, nous devons donc éteindre la lumière en fonction : nous faisons un plat de douze heures en allumant à 11 h et en éteignant à 23 h », explique Camille Marc, technicienne volaille Le Gouessant. « La gestion de la lumière est un enjeu énorme car cela joue sur les performances de ponte en élevage de pondeuses », ajoute Julien. Par ailleurs, la structuration en quatre parcs peut ajouter quelques contraintes, avec des souches, des protocoles de vaccination et des dates de départ différentes.