Engagés vis-à-vis de nos coopérateurs

Pour accompagner les adhérents dans la transition agroécologique, Le Gouessant a continué de soutenir la mise en place de nouvelles cultures adaptées au contexte pédoclimatique : sarrasin, lin, tournesol, féverole, semences fourragères… Par ailleurs, cette démarche est cohérente avec la réforme de la PAC en 2023, qui encourage la diversification des assolements. En 2024, les surfaces de sarrasin ont particulièrement bien progressé. Cette plante emblématique
de la Bretagne nécessite peu d’intrants et se satisfait d’une moindre quantité d’eau que d’autres cultures, préservant ainsi la ressource et la biodiversité. Autant que possible pour ces nouvelles cultures, la Coopérative a travaillé en lien avec les filières locales.

Depuis 2022, un GIEE (Groupement d’Intérêt Économique et Environnemental) composé de 14 agriculteurs teste des pratiques agroécologiques innovantes en grandes cultures. Les sujets traités sont choisis par les membres du groupe.
En 2024, une dizaine d’essais ont été menés sur des sujets variés : cultures associées (légumineuses et céréales), nouvelles cultures bas intrants, solutions alternatives aux produits phytosanitaires, fertilisation de précision, couverts végétaux… Des visites d’essai ont été organisées pour les salariés de la Coopérative et les agriculteurs adhérents. Par ailleurs, des mesures de la fertilité du sol ont été effectuées sur plusieurs parcelles en réseau avec Arvalis.

Avec le concept Physior©, Le Gouessant s’est lancé le défi de concevoir des bâtiments porcins conciliant les attentes sociétales et la rentabilité des élevages. Après 4 ans d’apprentissage à l’EARL de la Maison Neuve, la Coopérative livre ses premières conclusions et valide l’intérêt technique, économique, environnemental, social et sociétal de ce modèle, à tous les stades de vie, en vue de le répliquer à d’autres sites d’exploitation. Parmi les réussites du projet, nous pouvons
souligner :
– le respect des trois zones de vie théoriques (couchage, alimentation, déjection) favorisant ainsi l’expression des comportements naturels des porcs, et l’occupation de la courette extérieure par les porcs charcutiers pour la moitié de leur temps.
– un élevage sans castration, sans meulage de dents et sans coupe de queue. Sur ce dernier critère, le taux moyen de caudophagie est passé de 7,7 % en post-sevrage et 12,9 % en engraissement à seulement 0,3 % en post-sevrage et 3 % en engraissement.
– les mises-bas en liberté avec des truies calmes et autonomes, et une moyenne de 12 porcelets sevrés par portée, conforme aux normes de l’alternatif.
– les résultats techniques dans le tiers supérieur des élevages porcins bretons naisseurs-engraisseurs (tous types d’élevages confondus).
– l’impact positif des bâtiments Physior® en matière de qualité de vie au travail (lumière naturelle, relation Homme-animal, vie au rythme des saisons, retours positifs des visiteurs…).
Par ailleurs, le concept Physior© a été présenté au Salon International de l’Agriculture, ce qui a permis de valider auprès du grand public l’intérêt sociétal du modèle.

En 2023, Le Gouessant a accompagné des adhérents dans la mise en place d’Outils d’Aide à la Décision (OAD), comme Xarvio et Wanaka. Ces outils aident l’agriculteur en matière de décision quant à la gestion d’une parcelle agricole, pour une agriculture de précision performante.
> Xarvio : Outil de prévision des stades de développement, de la météo et des maladies, disposant également d’une fonctionnalité de cartographie de biomasse.

> Wanaka : Outil d’imagerie satellite utilisé pour raisonner le fractionnement des apports azotés.

Le Gouessant a obtenu un prix aux Innov’Space 2023 pour l’équipement DOSIN’TEC. Créée en association avec Mutatec, spécialiste de la bioconversion par les insectes, cette technologie permet de dénombrer le nombre de larves dans leur substrat naturel, ici au milieu de particules alimentaires. Cette innovation représente une réelle opportunité pour l’élevage d’insectes, qui se développe en France : son potentiel en apport protéique est ainsi un atout pour la nutrition animale.

Prévaland est une gamme d’aliments porc garantis sans OGM (<0,9 %). Face à l’augmentation du coût du soja non-OGM, les éleveurs de porcs n'ont plus la capacité financière pour suivre la démarche. La demande s’étant tarie, la Coopérative a choisi de ne plus afficher cet indicateur.

L’énergie est un enjeu central pour toute exploitation agricole, encore plus dans le contexte d’inflation jusqu’alors inégalée de 2023. Alors que des exploitations souhaitent se tourner vers la production d’énergie, Le Gouessant entend accompagner les porteurs de projet, de la réflexion jusqu’à la réalisation. Ainsi, en 2023, la Coopérative a étudié la mise en place d’un partenariat avec un bureau d’études indépendant spécialisé dans le photovoltaïque. Ce dernier sera signé à l’été 2024. En interne, les collaborateurs Le Gouessant seront formés au panel des technologies existantes courant 2024, afin d’être en mesure de proposer aux adhérents un accompagnement expert et personnalisé.

Suite à un appel à projets innovants auprès de ses salariés, l’agroforesterie fait l’objet d’une nouvelle offre de service lancée en 2023 par la Coopérative. Cette technique de plantation d’arbres dans le parcours avicole présente des intérêts multiples. Non seulement les arbres favorisent la biodiversité et captent naturellement une partie de CO2, mais ils sont de plus bénéfiques au bien-être animal. En effet, les poules ont besoin d’un abri tous les 20-25 mètres pour se sentir en sécurité face aux prédateurs ; avec les arbres, elles peuvent explorer l’ensemble du parcours et développer leur système musculaire et squelettique. Enfin, en fonction des choix de l’éleveur, l’agroforesterie peut devenir source de revenu complémentaire, avec des filières de valorisation telles que le bois de chauffage, la culture des fruits charnus ou à coque.

Lancée en 2001, la filière de recyclage des déchets agricoles Adivalor poursuit ses efforts avec l’aide de 300 000 agriculteurs-trieurs. La démarche, largement soutenue par la Coopérative, se voit aujourd’hui renforcée par la mise en place d’une nouvelle collecte pour les Emballages Vides des produits de Nutrition Animale (ENVA). En France, 10 % des produits commercialisés par le secteur de la nutrition animale sont mis en marché avec un emballage. Pour permettre de les recycler, l’AFCA-CIAL, la Coopération Agricole et le SNIA ont créé Valoralim. Cette structure fédère les entreprises du secteur de la nutrition animale et collecte, depuis le 1er juillet 2023, une écocontribution pour financer le programme de collecte et de recyclage assuré par Adivalor. Son montant varie selon le type d’emballage. L’écocontribution est appliquée aux aliments composés complets et complémentaires, matières premières, pré-mélanges et additifs, dès lors qu’ils sont conditionnés dans les emballages suivants : sacs en papier et/ou plastique, big bags, seaux, bidons et fûts en plastique. Elle existe déjà sur tous les autres produits collectés par Adivalor.

L’Association pour l’Étiquetage Bien-Être Animal (AEBEA) fédère des organisations de protection animale, des acteurs de la distribution et des groupements de producteurs, autour de l’ambition d’informer les consommateurs sur les conditions d’élevage, par une note apposée sur les produits. En 2023, Le Gouessant est devenu membre de l’association, et participe aux travaux menés en volaille et en porc.

En 2023, le cahier des charges permettant l’obtention du label “Le Porc Français” (anciennement VPF pour Viande de Porc Française) a changé. Celui-ci, garantissant aux consommateurs une viande de porc issue d’animaux nés, élevés, abattus et transformés en France, a intégré 7 nouveaux critères en faveur du bien-être animal. Le Gouessant a accompagné ses adhérents éleveurs de porcs pour s’assurer de leur référencement.

Les éleveurs de poulets Le Gouessant ont été parmi les premiers à être certifiés « Nature d’éleveurs ». Cette charte d’engagement met en avant un cahier des charges exigeant : respect du bien-être animal, respect de l’environnement, valorisation du métier d’éleveur. À titre d’exemple, elle favorise le passage en lumière naturelle. En 2023, la quasi-totalité des éleveurs de poulets de la Coopérative respectent cette charte d’engagement