Algues, insectes, micro-organismes : les alternatives de demain

#innovation #nutrition
06 octobre 2021
Larves de mouche soldat noir

Le secteur de la nutrition animale s’intéresse à de nouvelles familles de matières premières comme les algues, les insectes et les micro-organismes. Découverte avec Sébastien Courtois, responsable Recherche Innovation Développement Le Gouessant.

Quels sont les atouts des algues en nutrition animale ?

SÉBASTIEN COURTOIS : « Les huiles extraites d’algues sont une source d’acides gras insaturés. Les algues contiennent également des sucres et des protéines aux bénéfices avérés sur la santé, notamment comme stimulants immunitaires. Cette vaste famille constitue une alternative intéressante aux matières premières non renouvelables, comme les huiles de poisson entrant dans la composition des aliments aquacoles. Dès cette année, Le Gouessant va tester la culture de micro-algues en laboratoire. Ce projet collaboratif, baptisé Aquagreen, devrait déboucher à court terme sur des applications en nutrition aquacole et, pourquoi pas, à moyen terme, dans d’autres espèces animales. »

Qu’en est-il des insectes ?

« L’utilisation des insectes n’est pour l’instant autorisée qu’en nutrition aquacole et dans l’alimentation des animaux de compagnie. Or, sur le plan nutritionnel, les insectes pourraient intéresser toutes les espèces. Ils sont une source de protéines brutes qui, une fois hydrolysées, développent d’intéressantes propriétés : antimicrobiennes, immuno-modulatrices, anti-oxydantes… Quant aux huiles d’insectes, extraites des larves de mouches soldat noir, elles ont des propriétés voisines de celle de l’huile de palme dont l’utilisation est décriée sur le plan environnemental. »

Quelles sont les expérimentations en cours sur les insectes au Gouessant ?

« Nous testons depuis un an un procédé innovant d’hydrolyse d’insectes en vue de leur incorporation, dans un premier temps, en nutrition aquacole. »

Quelles sont les autres pistes pour l’avenir ?

« Le développement des biotechnologies ouvre la voie à de nouvelles matières premières de qualité comme les levures et les micro-organismes : bactéries, champignons, dont l’immense potentiel est loin d’avoir été exploré. »

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