La nutrition au service de la performance

#nutrition
13 juillet 2022

Le Gouessant a retravaillé ses gammes d’aliments en 2018 pour améliorer la performance des élevages de dindes. Anne-Sophie Cotten, responsable technique volaille chair, nous explique en quoi la gamme Perform dépasse aujourd’hui les objectifs fixés.

En élevage de dindes, le principal enjeu est de maximiser les performances des animaux tout en ayant un indice de consommation le plus bas possible », explique Anne-Sophie Cotten, responsable technique volaille chair. En effet, les charges liées à l’alimentation pèsent lourd en élevages de dindes ; elles sont jusqu’à 35 % plus élevées qu’en poulet. Optimiser l’alimentation des animaux s’avère donc essentiel à la stratégie de l’exploitation. Jusqu’alors, les deux gammes d’aliments proposées par la Coopérative correspondaient aux deux souches de dindes existantes, Premium et Grade Maker. À l’arrivée de la souche Optima, Le Gouessant a décidé de retravailler ses gammes plutôt que d’en créer une nouvelle. « À l’issue de ce travail, nous avons sorti la gamme classique Prodige et la gamme supérieure Perform. Cette dernière est très intéressante pour les éleveurs en recherche de performance. Avec en moyenne 3 % de protéines en plus, la gamme Perform a un coût plus élevé mais permet plus de performances en IC (1) et en GMQ (2), surtout en mâle », précise Anne-Sophie Cotten.

12 tonnes d’aliments en moins

Lancée en janvier 2019, cette gamme avait pour objectif d’améliorer les marges des éleveurs en augmentant les GMQ de 1 g/j en femelles (soit + 80 g de poids moyen) et de 1,5 g/j en mâles (soit + 200 g de poids moyen), et en diminuant l’IC de 3 points. Trois ans plus tard, les résultats ont dépassé les attentes. « Les GMQ ont augmenté de 3,5 g/j (soit + 318 g de poids moyen) en femelles, et de 5,5 g/j (soit + 715g de poids moyen) en mâles. L’IC a baissé de 14 points, soit 12 tonnes d’aliments en moins. Malgré un coût de gamme plus élevé (+ 7 €/T), la marge des éleveurs a augmenté de 3,73 €/m² en moyenne. Soit une marge à 29,36 €/m² sur les 66 % meilleurs lots »rnse réjouit la responsable technique. Ainsi, tous les adhérents utilisent aujourd’hui cet aliment. « C’est une réussite collective entre l’équipe technique, les vétérinaires, la formulation, l’usine et la qualité » souligne-t-elle.

Diminuer les densités au démarrage

Toutefois, la Coopérative ne se repose pas sur ses lauriers. « Le marché est compliqué. Avec les enlèvements tardifs, les animaux restent plus longtemps sur l’élevage, et il faut composer avec la concurrence du poulet.rnIl est nécessaire de revoir le modèle, en particulier sur les densités au démarrage. La commission d’éleveurs a donc validé la baisse des densités pour l’ensemble des producteurs, passant de 7,7 dindes/m² à 7 dindes/m². Nous verrons dans un an si cette décision améliore les performances et le bien-être animal. » Par ailleurs, la baisse des antibiotiques est un enjeu important pour la filière.rnCes animaux étant sensibles au niveau digestif, il est important pour la Coopérative de continuer à travailler sur des alternatives comme les probiotiques ou les acides. « Au-delà des questions de performance, la thématique du bien-être animal est aujourd’hui essentielle », conclut Anne-Sophie Cotten.

 

(1) Indice de consommation.
(2) Gain moyen quotidien.