Nutrition aquacole : des conditions idéales pour mener nos essais

#aquaculture
12 février 2017

La filière Aquacole du Gouessant mène, depuis 6 mois, des essais en partenariat avec Les Viviers de Rébénacq. Cette pisciculture pilote, située dans les Pyrénées Atlantiques, offre des conditions idéales d’expérimentation.

À l’aise comme un poisson dans l’eau, Yoann Cachelou a définitivement troqué son costume de banquier contre une salopette de travail et des bottes en plastique. Il a repris Les Viviers de Rébénacq (Pyrénées-Atlantiques.) Le jeune chef d’entreprise entend ainsi perpétuer la tradition familiale piscicole, en association avec son père Frédéric, qui est à la tête d’un élevage de reproduction de truites sur la commune voisine de Sarrance.

Les_viviers_de_Rébénacq pisciculture

De très bonnes conditions expérimentales

Par le passé, Les Viviers de Rébénacq élevaient des truites destinées à être valorisées en portions. Lors de son projet d’installation, Yoann a changé l’activité de la pisciculture. Il y élève des alevins en vue de collecter leur première ponte. « Des bassins se sont libérés. Nous avons proposé à Yoann de pouvoir y mener des essais de nouveaux aliments et ingrédients nutritionnels pour truites. Les conditions d’expérimentation nous apparaissaient en effet idéales » témoigne Pierre Fortin, formulateur au Gouessant et coordinateur de ce programme de recherche et développement. Avec l’aide de Christian Dupouy, technico-commercial en aliments aquacoles, Yoann et son salarié Claude mettent en place et suivent les essais « avec une rare rigueur. »

Tester des solutions alternatives

Le suivi des températures et les poids moyens des truites sont relevés chaque semaine. La mortalité donne lieu, quant à elle, à des relevés quotidiens. « Ces 6 derniers mois, nous avons réalisé deux essais. Le premier visait à comparer notre aliment témoin de référence à un aliment expérimental contenant moins de farine de poisson avec ajout de phytases. Nous avons obtenu des performances identiques, tout en réduisant le coût de la formule » commente Pierre Fortin.

Le second essai, dont les résultats sont en cours de traitement, porte sur une nouvelle gamme d’aliments pour truites, moins riche en énergie et protéine. « Grâce aux Viviers de Rébénacq, nous disposons d’un outil expérimental de qualité. Il va nous permettre d’améliorer les performances des aliments, de diminuer le coût des formules et de trouver des ingrédients alternatifs à la farine de poisson.