Pilotez vos interventions avec l’outil de conduite de cultures Xarvio

#innovation #productions végétales
17 mai 2024

Jean-Luc Pincemin, éleveur de vaches laitières dans les Côtes-d’Armor, a adopté Xarvio pour anticiper les stades clés de ses céréales et optimiser ses traitements fongiques sur le blé. Objectifs : intervenir seulement en cas de risque de maladie et gérer au mieux son planning.

Depuis plus de 2 ans, Jean-Luc Pincemin utilise l’outil d’aide à la décision (OAD) Xarvio pour prévoir les traitements fongiques sur ses 26 ha de blé. Un choix guidé par son goût pour les nouvelles technologies, ainsi que par la volonté de réduire l’utilisation de fongicides. « Avant, je traitais de manière systématique selon les phases de développement du blé. Maintenant, je prends mes décisions en fonction des conseils de l’outil. L’an dernier, j’ai réalisé 2 traitements, et l’année d’avant, je n’en ai fait qu’un sans impacter mon rendement », explique-t-il. Pour l’agriculteur basé à Quessoy, dans les Côtes-d’Armor, l’intérêt est double : moins de produits phytosanitaires, c’est moins de charges financières et moins d’impact sur l’environnement et la santé.

Prévision des risques sur le blé et l’orge

Cet OAD est capable d’anticiper les maladies du blé et de l’orge sur chaque parcelle. « Xarvio intègre aussi Miléos, un outil d’Arvalis qui permet de lutter contre le mildiou de la pomme de terre », précise Alexandre Prince, responsable Agroenvironnement chez Le Gouessant. Pour prévoir les risques, l’outil prend en compte des paramètres comme la variété, le précédent, le type de sol, la météo, la date de semis, les interventions réalisées… « Xarvio actualise les risques maladies quotidiennement. Il permet donc d’avoir un œil 7 j / 7 sur chaque parcelle » indique Alexandre Prince. Toutefois, comme pour chaque OAD, l’œil de l’expert reste indispensable. « Xarvio alerte sur un risque de maladie en se basant sur la météo. Mais dans les faits, deux parcelles voisines peuvent avoir reçu une quantité de pluie différente, et leur exposition au vent n’est pas forcément la même », illustre-t-il. En cas d’alerte, Jean-Luc Pincemin, avec l’appui de Jean-Bernard Hion, son technicien Productions Végétales chez Le Gouessant, vérifie toujours l’état des cultures sur le terrain.

Bien positionner les traitements

Jean-Bernard Hion dispose aussi de l’application sur son smartphone. Grâce au partage des conseils Xarvio de chaque exploitation abonnée, il reçoit une vue synthétique de toutes les parcelles à risque. Il peut ainsi organiser ses tours de parcelles en privilégiant les zones les plus sensibles. « Les maladies sont plus ou moins impactantes selon le stade de la plante, donc soit on attend, soit on sécurise par un traitement préventif. La décision de traiter revient à l’agriculteur », souligne-t-il. « Il y a 3 ans, sur une parcelle excentrée très sensible aux maladies, j’ai dû intervenir beaucoup plus tôt », ajoute Jean-Luc Pincemin. L’outil communique aussi les plages de traitement fongique idéales, grâce à une fenêtre de prévision météo sur 8 jours. La date de l’intervention est estimée par rapport à la vitesse du vent (moins de 10 km/h), l’hygrométrie et la température.

Gain de temps et facilité d’utilisation

« C’est un outil facile à utiliser », apprécie l’agriculteur. Certains l’utilisent même comme un carnet de plaine numérique. « Xarvio ne gère pas le volet réglementaire mais, pour ceux qui le souhaitent, il permet de centraliser toutes les interventions dans un même support », note Alexandre Prince. Pour ceux qui sont moins à l’aise avec les nouvelles technologies, pas de panique : Le Gouessant accompagne chaque adhérent sur la mise en place de l’outil la première année et, au besoin, les années suivantes. Et si vous pensez que ce type d’outil s’adresse seulement aux grandes surfaces céréalières, détrompez-vous : « Xarvio est très répandu dans le Grand Ouest, justement dans des exploitations où la culture de céréales n’est pas la principale activité », constate Alexandre Prince. « Je passe moins de temps sur les parcelles grâce à cet OAD. Je peux donc consacrer plus de temps à mon activité la plus rémunératrice : l’élevage », confirme Jean-Luc Pincemin, qui élève avant tout ses 80 vaches laitières.